Elle était attendue cette sortie à Pierre percée, annoncée depuis longtemps mais plusieurs fois reportée pour cause de météo.
La patience d’Alfred qui agit toujours avec beaucoup de détermination mais sans précipitation a permis de rassembler un nombre de participants élevé :
Alfred notre guide, Marc notre président, Elisabeth notre championne, Alain notre serre file dévoué, Lucien notre lève tard qui a fait un effort, Roland le toujours bien coiffé, Fernand qui fait parfois mine de ne pas comprendre, Adrien l’intrépide, Patrick l’homme en forme, Guy le vilain rapporteur (il fait le rapport)
Vous avez compté avec moi : Dix (10)
Normalement nous étions prévus Onze (11), il y a eu un désistement de manière à ce que nous puissions mieux effectuer le comptage durant la randonnée, c’est quand même plus simple de pouvoir compter sur les doigts des deux mains.
Venons en à notre randonnée. Au départ de Saint Avold petite route bucolique sur 93Km avant d’arriver au point de départ : le parking devant la maison de retraite à Badonviller.
Tous des gens disciplinés ces cyclistes, avant 9H30 planning annoncé, la troupe piaffait d’impatience prête sur la ligne de départ.
A 9H45 , comme prévu, une fois les GPS réglés, la troupe s’ébranle, et de suite nous attaquons une belle montée à froid ; manière de parler car le thermomètre a déjà fait un bond, ça promet pour la suite. Pas d’attente pour tester mes pneus. Alfred à force de me charrier depuis des semaines voire des mois a réussi à me convaincre d’adopter un « TORO » à l’arrière (Je vous assure que ça donne de la stabilité, mais à un homme de 71 ans ça donne aussi des ailes) et un « NOBY DIC» à l’avant. (ne pas confondre avec la baleine).
Et ça monte, et ça monte encore, nous croyions que le terrain serait sec, que nenni ! sec pas partout et il faut quand même jongler avec les flaques de boue. Il n’y a qu’Elisabeth qui a décidé de baptiser son tout nouveau vélo, et le baptême est réussi, on ne voit plus la couleur du cadre ni des jantes ; Il y en a un autre comme ça, je ne voudrais pas le nommer, sans doute suivait-il Elisabeth de trop près tant et si bien que son vieux « clou » subit le même sort et se retrouva couvert d’une belle couche d’apprêt.

 

Pour ne pas déroger à la règle la recherche du parcours est un peu chaotique au départ. Cela devient comique, on avance, on recule, les plus prudents restent sur les arrières en observateurs de manière à s’épargner des remontées fatigantes. Surtout, cela en devient comique, Alfred qui joue à merveille son rôle de guide était il y a peu encore, secondé par Adrien, mais maintenant le Gps se démocratise et chacun met son grain de sel. Cela nous permet de rigoler des bons coups et de souffler.
Nous n’avançons pas vite ; à 11H00 les compteurs n’affichent même pas 10Km.
Nous traversons le pittoresque village de Pierre Percée, là nous faisons 2 fois le tour du village avant de trouver la trace.
Nous parcourons des « singles » magnifiques, les points de vue sont splendides, le soleil qui nous attendait, jamais ne se cache, et nous sommes contents de rouler dans le sous-bois. Nous parcourons également des chemins larges et roulants. La vigilance s’impose toutefois à chaque instant car une chute est vite arrivée. Les cours d’Alfred portent leurs fruits et je vous annonce déjà sans laisser planer de suspense que nous ne déplorerons aucune chute, ni grave, ni bénigne.
C’est maintenant le moment choisi par notre Jeannie LONGO, j’ai nommé notre unique féminine du jour, Elisabeth de faire une échappée. Elle est partie tellement loin devant que nous sommes obligés de faire appel au téléphone pour la retrouver.
Et heureusement que nous la retrouvons car la Celle-sur-Plaine et le restaurant des lacs ne sont pas loin.

pierre perce2

Là nous quittons la trace pour rejoindre le restaurant à midi ¼. Je crois que c’est la première fois que l’horaire est respecté.
20Km au compteur seulement mais des kilomètres qui comptent, nous avons fait essentiellement de la montée. Accueil très sympathique, nous enfermons les vélos dans le garage privé de la restauratrice. La patronne et Adrien sympathisent pour ne pas dire plus. Elle est charmée par ce charmant prénom vintage X 3,5. (Qu’est ce que ça aurait été si Adrien s’était appelé Ignace !)

Allez pas de radins ni de gens au régime, nous commandons un menu complet SVP.
Jambon persillé – suprême de poulet jaune et ses petits légumes – île flottante –
Sans compter les frites à volonté mais ça il ne faut pas trop le dire.
Le tout arrosé de nombreuses bières et pour les plus soiffards (presque tous) 2 bouteilles de vin de Loire en plus.

Deux heures d’arrêt, comme à la SNCF, puis la troupe repart, d’abord doucement, plus de plus en plus vite dans la montée, et aussi de plus en plus douloureuses pour les fragiles !

Là nous sommes tout au bord du lac, j’ai même cru un moment donné que celui qui me précédait allait prendre un bain complet et j’étais prêt à plonger pour le secourir.
Quels beaux singles parsemés de racines, heureusement nous avons tous de bons pneus, nous avons également des AILES, tout le monde survole les obstacles.
Normalement l’arrivée approche, Alfred nous a prévenus à table que les 39 Km annoncés allaient se transformer en un 45Km.
Et c’est là, au quarantième kilomètre, qu’avec un sourire en coin il nous annonce un supplément (gratuit) de 15Km. Je ne dis rien mais je serre les dents et je blêmis. La fin va être difficile.

Et voilà qu’au kilomètre 44,6 de mon compteur nous arrivons aux voitures.

Quel farceur ce Alfred !!!

Mais hip hip hip hourrah Alfred. A la prochaine fois, bientôt j’espère.

La suite n’est que routine, un arrêt pour se désaltérer, il fait 30 degrés au thermomètre, et chacun rentre dans ses pénates, un couple par voiture, le cœur gonflé de joie et les ailes frétillantes. D’aucuns vont rêver de racines la nuit prochaine.

 

Guy