Cyclo-club de SAINT-AVOLD, un club en marche,

V comme Vélo

A comme Assistance

E comme Electricité

Cette fois ci encore le cyclo-club de Saint Avold a fait le plein pour son voyage familial à Rémuzat dans la Drome Provençale.

Ce séjour a réuni 27 participants durant une semaine du samedi 22 juin au samedi 29 juin 2019.

Après plusieurs séjours en bordure de mer, le choix retenu pour l’année 2019 a été l’une de nos belles régions authentiques. Cette région avait tous les atouts pour attirer les cyclistes les plus chevronnés ou bien pour effrayer ceux moins aguerris, eh bien, comme nous le verrons plus loin, avec l’aide du progrès ce projet a permis de rassembler les uns et les autres.

Nous avons retrouvé avec plaisir le centre de vacances des lavandes à Rémuzat dans lequel le club avait effectué son séjour annuel familial il y a treize ans. Le centre bénéficie d’un cadre privilégié, situé à 460 mètres d’altitude au pied d’une magnifique falaise qui abrite plus de 300 vautours, et le long de la belle rivière l’Oule dont le lit est bien large en été pour laisser s’écouler un filet d’eau étincelante.

Ceux qui étaient là en 2006 on retrouvé un centre à l’hébergement entièrement refait, équipé d’une climatisation qui a parfois eu des soubresauts lors des pics de chaleur à 39 degrés.

Les repas sous forme de buffet ont permis de satisfaire les plus affamés et les plus difficiles, en quantité, en variété et en qualité. La souplesse des horaires avec la possibilité de prendre le déjeuner de midi jusqu’à 13H30 et le souper jusqu’à 20H00 nous ont permis de pratiquer notre activité vélo et nos sorties de la manière la plus large et sans le stress des contraintes horaires.

Le point un « tantinet négatif » a sans doute été « le beau temps » Un beau temps qui a fait monter le mercure à plus de quarante degrés, c’est parfois un peu trop.

Mais la piscine a permis de passer des après-midis réparatrices et rafraîchissantes pour les organismes éprouvés par les sorties cyclistes du matin ; Contrairement à ce que l’on rencontre souvent il y avait plus de monde dans l’eau qu’autour de la piscine. Pendant que certains faisaient le pitre dans l’eau d’autres essayaient de ne pas trop se brûler les pieds en franchissant la « barrière » de carrelage chauffée par le soleil ardent.

Venons en à nos activités cyclistes et donnons quelques chiffres :

- 27 participants.

- Presque la parité : 12 femmes pour 15 hommes.

- 23 roulants et 4 accompagnatrices.

- 9 vélos à assistance électrique (VAE) dont un franchement typé route et les autres plus VTC ou VTT adaptés à la route par le choix de roues. (Sur un nombre de VAE de 12 pour l’ensemble du club)

Chaque matin nous faisions une sortie cycliste à la première heure pour rentrer avant les plus chaudes heures de la journée. Le premier jour nous sommes tous partis ensemble, et rapidement des groupes d’affinité et de force se sont formés. Il y en avait (comme on dit) pour tous les goûts. Nous avons découvert des paysages époustouflants et si Rémuzat est situé à 460 mètres d’altitude, nous avons franchi chaque jour des cols à plus de 1000 mètres d’altitude.

 

Les après-midi étaient normalement réservées aux visites locales et nous avons pu découvrir ou redécouvrir la vieille ville de Vaison-la-Romaine et son fameux pont Romain qui a résisté aux terribles inondations du 22 septembre 1992. Certains ont également visité une fabrique d’huile d’olives. Mais à cause de la chaleur certaines visites n’ont pas été effectuées, les gens préférant rester au centre pour se préserver de la canicule.

Le projet qui dominait et restait toujours en toile de fond avant le fameux mardi 25 juin, c’était l’ascension du Ventoux. Toutes les conversations en étaient remplies. Et toi, tu fais quoi ?

Tu crois que j’y arriverai... par Bédoin ? ou bien par Sault. Tu crois que ma batterie ne va pas me lâcher ?

Oh, je pense qu’on va faire une approche voiture jusqu’à Montbrun etc..., etc...

Je ne parle même pas des nuits, pas un bruit dans les couloirs, certains devaient dormir pour rassembler des forces pour le lendemain, d’autres dans un rêve insomniaque voyaient défiler dans leur tête, tel un film, le serpent de goudron conduisant au chalet

 

Reynard, je crois que cette nuit là (celle du 24 au 25) , même les plus coquins se sont reposés !

La conclusion de toute cette histoire c’est que tout le monde ou presque est « monté ».

Il n’y a pas eu de barrière d’âge ou de sexe. Et j’allais dire, sans arrières pensées, par tous les côtés, le Ventoux a succombé aux assauts des cyclistes Naboriens. Certains avec des vélos tout nus et tout fins, d’autres équipés de leurs batteries, aucune discrimination, la même joie sur les visages, la même fierté.

Et bien sûr tout le monde était à la fête lors de la descente sur Sault, un repas partagé au restaurant le Pitchoun a remis tout le monde d’aplomb, heureusement car il fallait encore rejoindre les voitures sur le parking à Bédoin, et ce ne fut pas le plus facile.

 Tout ceci mérite quelques réflexions.

A la fin des années 1980 à la création du club par une poignée d’hommes et de femmes encore présents aujourd’hui, il n’y avait que des vélos route, le club était principalement familial, puis les enfants ont grandi et sont partis dans la vie active vers leur destin. Saint-Avold a eu sa période de record de féminines, que tout le monde lui enviait, avant l’heure. Le club vieillissait, et sont apparus les VTT qui ont ramené du sang jeune et moins jeune. Le club a connu un nouvel essor, tout cela grâce à ses présidents successifs qui chacun s’appuyant sur les travaux de ses prédécesseurs a su faire évoluer favorablement le club. La dynamique des présidents a entraîné la dynamique des membres, de plus en plus soudés.

La dernière évolution étant l’apparition timide des premiers VAE, regardés il faut le dire, dans un premier temps, « d’un drôle d’œil » la motivation première étant les problèmes de santé, principalement cardiaques ou autres. Comme chacun sait, c’est le premier pas qui compte, même sans problèmes de santé particuliers et précisément pour éviter que ceux-ci frappent, des anciens nous ont rejoints grâce à la fée électricité, alors que des membres historiques se sont convertis à cette nouvelle discipline pour pouvoir accompagner les copains. Les femmes s’y sont mises aussi (5 femmes sur 12 VAE). Elles qui n’ont pas toujours eu le temps suffisant pour les entraînements, accaparées qu’elles étaient par leurs familles et qui ont rejoint la grande famille cycliste sur le tard.

Que du bon donc.

On déplore malheureusement un accident. Un accident bête, il va s’en dire ; Un touche-touche de roues qui a précipité notre ami Alfred à terre. Cela lui a permis de tester trois hôpitaux du secteur, mais à l’heure où j’écris ces lignes, Alfred est rentré dans ses pénates. Nous, ses camarades, nous avons recommencé à respirer sereinement. Je pense à son épouse, et je suis malheureusement particulièrement bien placé pour comprendre son soulagement. C’est une épreuve douloureuse, mais ce n’est finalement « pas grand chose » : La leçon de cette histoire : PRUDENCE, PRUDENCE et PRUDENCE ; PROFITONS des bons moments et instants que nous vivons chaque jour.

Bon rétablissement Alfred unanimement de la part de tous les membres du club.

Guy