Rien à signaler, la routine quoi !
4 marcheurs, 5 route, 10 VTT Total : 19
Météo fraîche, terrain majoritairement sec,
Distance : 44 Km
Dénivelé positif : 967m
Passez votre chemin il n’y a rien à voir.
Voici un compte rendu réaliste d’un homme en manque d’idées, compte rendu méthodique, technique, raide et froid.
Mais non, mon Président et le gentil organisateur (G.O.) m’ont réclamé ce compte rendu et ils veulent du texte pour leurs adhérents.
Alors au fur et à mesure que le stylo chauffe entre les mains, ou plutôt petit à petit, à force que le bout des doigts grattouille les touches du clavier, l’esprit commence à s’égarer et la rigueur s’éloigne pour laisser place aux rêves c’est à dire que va se traduire concrètement noir sur blanc ce que chacun de nous éprouve la nuit dans son inconscient ou son subconscient après les sorties de « rêve » concoctées par Alfred. Mes professeurs en son temps, le temps passé de la jeunesse m’avaient enseigné cette maxime de Boileau « Ce que l’on conçoit bien s’énonce clairement, et les mots pour le dire arrivent aisément »
Nous voici sur le départ :
8H30, c’est la ponctualité habituelle, les marcheurs ont chaussé et lacé leurs brodequins, les routards ont vérifié la pression des pneus et sont debout sur les pédales pour emboîter la roue de Patrick qui commence à chauffer, les VTtistes jettent un dernier coup d’œil sur leur Garmin et les néophytes se rassurent auprès d’Alfred en vérifiant que le parcours est bien enregistré, Adrien tâte sa besace pour s’assurer que sa chère et tendre moitié y a bien glissé … son casse croûte.
Voilà nous sommes partis, chacun de son côté, en espérant bien qu’à 14H00 heures annoncées, tout le monde sera de retour sans bosses pour un repas réparateur et salvateur.
L’altitude affichée est à 362mètres, température 23° mais c’est encore celle de la voiture, rapidement le chiffre annoncé va se bloquer sur 14° et même descendre jusqu’à 13°. Nous pouvons dire que les organismes ont plutôt froid d’autant que cette fois-ci nous démarrons par une descente, et pas seulement sur une dizaine de mètres comme d’habitude mais plutôt sur 7 Km, le compteur de vitesse est largement au dessus de 20 à l’heure. Comme par miracle, et c’est bien la première fois, le GPS nous indique la trace du premier coup. Une seule petite erreur histoire de nous placer de suite devant les réalités, une petite erreur d’aiguillage nous conduit sur un promontoire périlleux duquel nous pouvons admirer le paysage, crainte du vertige s’abstenir. Vite un retour précautionneux sur la bonne trace, et là c’est une véritable plongée dans l’abîme, près de 100 mètres de perte d’altitude pratiquement d’un coup, des ailes nous poussent au bout des bras, les yeux sont écarquillés et ouverts le plus possible pour anticiper le meilleur tracé possible, le sol est pavé de grandes plaques de grès disjointes, entre ces plaques subsistent des souches qu’il faut contourner ou bien sur lesquelles il faut sauter à saute-mouton, aucun son, aucun bruit à part celui des branches mortes qui craquent, aucun ralentissement, tout le monde y va « à fond la caisse », que des pros, pas de chute non plus. A peine le temps fugitivement d’admirer les falaises qui surplombent.
Petit regroupement dans la vallée, crainte de la remontée, et c’est là qu’est la magie, sans doute sur le moment mes mollets, et ceux des autres aussi, ont un peu piqué ; Mais je dois dire qu’à chaque fois cela semble plus facile au risque de paraître présomptueux ; J’ai cependant entendu cette réflexion chez d’autres, il y a donc du vrai.
Une bonne montée nous attend tout de même, heureusement qu’une bonne âme me prévient, nous allons rencontrer du 18 voire du 19%. Ce n’est pas de la blague, nous montons tous vaillamment, au début le terrain est asphalté, trop facile, bientôt nous abordons une sorte de chemin romain et il est difficile de conserver la direction. Un premier va définitivement au fossé, je monte quelques mètres supplémentaires et c’est mon tour de m’égarer dans la rigole côté gauche ;
Le troisième c’est Alain qui à son tour quitte la piste de pavés, mais lui part sur la droite et malheureusement tombe lourdement ; il restera un temps allongé par terre avant d’accepter que je l’aide à se relever.
Je ne vous décris pas par le menu détail l’autre montée mémorable c’est du même acabit.
La surprise c’est la boue, après des singles magnifiques, montants et descendants, parfois dissimulés dans les hautes herbes nous abordons un terrain spongieux et bien mouillé.
C’est le moment choisi par notre Président pour nous démontrer que même au 21ème siècle on peut encore crever, et ceux pour lesquels la démonstration n’aurait pas été suffisante Marc nous la fera deux fois. Les oreilles vont siffler, c’est comme une voiture sans clim., on étouffe ; c’est comme une tartine sans beurre, on éprouve beaucoup moins de plaisir ; c’est comme une maison sans ordinateur on se retrouve au temps des chars à boeufs; et c’est comme des roues sans latex on crève tout simplement !
Dans mon for intérieur une petite crainte se cache, quand va-t-on remonter et c’est là qu’Alfred nous annonce : nous avons déjà fait 600mètres de dénivelé, personne n’en revient on ne les a pas vu passer à part bien sûr les deux énormes bosses qui ont précédé… mais elles sont déjà oubliées, envolées.
J’aimerais vous en dire encore beaucoup mais le papier et l’encre coûtent cher, je voudrais saluer l’arrivée des nouveaux : Christine qui nous a démontré la grâce et la force féminine, Eric qui nous a apporté ses compétences de reporter photographe professionnel. Les anciens n’ont aucun mérite, ils savent que c’est bon et ce n’est rien que des petits gourmands qui veulent croquer la vie à pleines dents.
A propos, nous avions promis les retrouvailles, et c’est un véritable tir groupé, à peine les routards sont ils rhabillés que nous arrivons, et nos dames marcheuses sont elles là aussi.
Je ne résiste pas à nous remémorer le menu de notre petit restaurant « Douro » à Beaufort en suisse Luxembourgeoise, un bel investissement au pays de la finance :
-petite mise en bouche consistant en une belle et épaisse tranche de tomate couverte de sauce et crevettes.
entrée : délicieuse petite soupière de soupe de tomates relevée histoire pour les hommes de se remettre rapidement des pertes d’énergie en tout genre et à ravigoter les dames.
- entrée supplémentaire : copieuse salade mélangée :
ensuite au choix ;Daurade entière (saignante pour Alain) accompagnée de pâtes cuisinées avec courgettes et poivrons.
et pour les autres un bon steak et son accompagnement.
- le dessert bien sûr : tiramisu.
- La dessus : bière, vin blanc, vin rouge (du bon), eau plate et eau gazeuse.
- cafés
Le tout pour 21 euros par personne.
Chapeau Alfred et Martine pour votre choix.
Merci.
Une seule chose à revoir dans l’organisation : Au début j’étais assis à table à côté de Josette et un complot odieux a été mis en place pour la faire rejoindre la table des femmes. Vous vous rendez compte, remplacer notre Josette par un homme !!!
La prochaine fois nous surveillerons mieux.
Signé : Guy