Ce matin en se levant, c’est le bonheur, la cité est recouverte d’un manteau blanc, bonhomme hiver a profité du sommeil des braves humains ici bas.
Et au moins 3 autres bonhommes, des bonhommes cyclo ceux –là, dès le pied hors du lit et un coup d’œil à travers les carreaux, le regard plongé dans la nuit encore bien noire mais éclairée par la neige au sol et tourbillonnante dans le ciel,
J’ai dit 3 « bonhommes » dégustent leur café noir avant d’enfourcher prudemment leurs montures.
Ce matin, 3 braves étaient là : Patrick notre guide, Daniel Richard et Guy. Les 3 compères se retrouvent à Oderfang pour le départ à 9H00 et une fois les 5 minutes de grâce dans l’attente d’éventuels retardataires, plus personne…
La petite troupe s’ébranle, oh bien gentiment, il faut tester « la glisse » et la glisse est bonne, si nous étions sur des skis nous serions ravis ! Mais là nous sommes sur nos chevaux et ils n’ont que deux pattes. Peu importe, départ en direction de Longeville, tout de suite nous attaquons la belle petite montée à droite pour rejoindre la grotte et sa Madonne. Et bon sang que ça glisse, nous sommes pourtant tous des pros, je ne me souviens pas avoir vu une neige aussi glissante. La situation est compliquée par le fait que le terrain n’est pas gelé et qu’outre la neige qui gêne notre progression, parfois les roues s’enfonçent dans la boue. Peu à peu cependant le rythme se régularise, l’habitude déjà, jusque là encore aucune chute, un pied effleure bien le sol parfois ou la neige. Les roues gênées par la neige devenue glace ont du mal à tourner, mais nous appuyons plus fort sur les pédales et les roues n’ont pas le choix, elles tournent.
Nous nous trouvons au bas de la côte de Kleindahl, à côté de l’enclos aux daims, arrêt prostate (il y a du beau monde sur les vélos mais que du 3ème âge) et par la même occasion le photographe sort son appareil pour immortaliser le souvenir de cette belle sortie. Nous traversons la route pour gravir la pente de l’autre côté au milieu des sources. Bien vite nous sommes obligés de mettre pied à terre pour « pousser » ou « tirer, et croyez moi ce n’est pas facile de rester debout. C’est là que l’on réfléchit et on se rappelle la pluie tombée durant toute la semaine, pas besoin d’attendre l’installation de la patinoire de Noël en ville, la patinoire est bel et bien là, et il s’agit d’une vraie patinoire écologique, pas de CO2, sauf peut être l’air expiré par les poumons de nos 3 camarades.
Nous rejoignons le chemin de jonction qui nous mène au lotissement des vignes à Longeville. Et bien sûr l’occasion est trop belle, Patrick ne peut pas résister nous attaquons la montée raide sur la petite route verglacée vers le monument en bordure de la nationale vers Zimming. Là pas de problème. La neige recouvre bien la route mais le sol est ferme en dessous et sans chausse- trapes. Une fois en haut il faut y aller prudemment et slalomer entre les flaques d’eau dissimulées sous la neige, et là également ça fonctionne aucne chute ; Sans doute avons nous de bons vélos, plus un petit peu de « bouteille » ( = de l’adresse et pas de la picole) et ça fonctionne.
Nous traversons la nationale en apercevant au loin Zimming dans la brume neigeuse. La bise souffle, le froid se fait ressentir. Petit sentier VTT à côté de l’ouvrage du Bambesch, un petit goûter bien mérité devant le blockhaus explosé (voir photos) et nous voilà repartis. Nous franchissons la route qui descend sur Bambiderstroff, nous remontons au pied des éoliennes. Franchissement de la voie rapide St-Avold/Faulquemont, et direction à gauche par les champs vers Dourdhal. Que du bonheur, des glissades non programmées, des petites frayeurs, décidément pas de chute et rompons ici le suspense… il n’y aura pas de chute aujourd’hui, même si nous aurions aimé nous rouler dans la neige, ce sera pour une autre fois.
Petite halte au hangar de la famille Peupion, nous admirons les chevaux …
Et puis dernière descente vers Dourd’hal Centre, pardon Dourd’hal village.
En conclusion, seulement 28Km, aucun rhume en vue. Nous espérons que Bonhomme hiver ne nous oubliera pas et nous redonnera à nouveau beaucoup de joie dimanche avec tous nos copains qui je n’en doute pas aguichés par ce récit sortiront de leur chaumière pour nous rejoindre.
Guy l’écrivain et le photographe du jour.